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Cystite radique précoce ou tardive

Qu’est-ce que la cystite radique ?​

Les effets secondaires de la radiothérapie
La cystite radique est l’un des effets indésirables possibles de l’irradiation d’organes situés dans la partie basse du bassin (vessie, prostate, rectum, canal anal, utérus) en cas de cancer des voies urinaires ou gynécologique(1,2). Le risque est plus important lorsqu’une chimiothérapie est administrée de façon concomitante(2).
Des symptômes précoces sont susceptibles de survenir au cours du traitement ou dans les 3 mois qui suivent la radiothérapie chez environ la moitié des patients(2). Ils se manifestent par des envies fréquentes et impérieuses d’uriner de jour comme de nuit, des brûlures lors de la miction (symptômes irritatifs) et/ou des douleurs. Des difficultés à uriner (symptômes obstructifs) ou plus rarement une présence de sang dans les urines (hématurie) peuvent également être présentes(3). Dans la plupart des cas, ces manifestations sont légères à modérées et s’estompent de façon spontanée dans les 4 à 6 semaines suivant la radiothérapie(2,4). Ces effets secondaires sont attendus et directement liés à la dose totale de rayonnements délivrés, au volume de la zone irradiée, ainsi qu’au fractionnement des doses délivrées. Ils ne signifient pas qu’il y a eu surirradiation ou erreur médicale. L’arrivée de nouvelles techniques de radiothérapie, comme la radiothérapie conformationnelle avec modulation d’intensité ou la radiothérapie guidée par l’image, a d’ailleurs fortement réduit le risque de ces complications(2).
Plus rarement, dans 5 à 10% des cas, des complications se manifestent de façon plus tardive (plus de 6 mois après la radiothérapie), qu’elles aient ou non été précédées de signes précoces(1,2). Elles apparaissent 2 ans en moyenne après l’irradiation, mais peuvent parfois survenir jusqu’à 10 ou 20 ans plus tard et se caractérisent par des signes cliniques urinaires variés, dominés par des hématuries récidivantes dont la fréquence et l’abondance diffèrent selon les patients(1,4). Le caractère chronique et récidivant de ces cystites hémorragiques radiques (CHR) impacte souvent considérablement la qualité de vie des patients. Les formes les plus sévères peuvent conduire à la formation de caillots et à une rétention urinaire aiguë susceptibles de menacer le pronostic vital(1,4).
À quoi est-elle due ?
De façon précoce, les rayons peuvent induire un œdème, une inflammation et un arrêt de la régénération de la muqueuse qui tapisse l’intérieur de la vessie. Les lésions tardives impliquent une altération des vaisseaux sanguins et une fibrose des parois de la vessie, qui peuvent évoluer de façon chronique et conduire à une atrophie, voire à une rétraction de la vessie dans les cas les plus extrêmes(4).

À qui s’adresser ?​

Le radiothérapeute comme premier interlocuteur
Il n’existe malheureusement pas de traitement capable de réparer les lésions vésicales. Le traitement vise surtout à améliorer les symptômes et la qualité de vie(4). L’apparition de signes précoces en cours de radiothérapie doit être signalée au radiothérapeute qui vérifiera l’absence d’infection urinaire avant de proposer un traitement(2).
L’urologue en cas de signes plus sévères
Dans les cystites de sévérité plus importante (saignements, sténose urétrale, c’est-à-dire rétrécissement de l’urètre, le conduit qui amène l’urine de la vessie à l’orifice urinaire) ou en cas de symptômes tardifs souvent plus sévères (hématurie), l’urologue est sollicité(2,4). Une endoscopie vésicale est systématiquement réalisée chaque fois qu’une hématurie est présente, afin d’éliminer la possibilité d’une récidive de cancer ou d’autres causes envisageables. D’autres explorations sont souvent nécessaires (analyses de sang, scanner, etc.) avant la mise en place de traitements (médicaments, instillations vésicales, oxygénothérapie hyperbare, etc.)(2).

Comment prévenir la cystite radique ?

Le rôle essentiel de l’hydratation
L’état des connaissances actuelles ne permet pas de recommander de règles hygiénodiététiques capables de prévenir l’induction d’effets indésirables par la radiothérapie. Mais dans tous les cas, le maintien d’une bonne hydratation (au moins 1,5 L par jour) avec de l’eau non gazeuse est important pour conserver des urines claires et non irritantes(2,3).
Éviter tabac, alcool et autres excitants
Il est conseillé de limiter la consommation de café et de thé. L’arrêt du tabac et de l’alcool est également essentiel au cours des traitements du cancer car cela limite le risque de complications précoces comme tardives et apporte un bénéfice quel que soit le moment où l’on décide d’arrêter(3,5). Des consultations spécialisées d’aide à l’arrêt du tabac existent. L’équipe médicale qui vous suit saura vous orienter. Une liste des recours possibles est disponible sur le site de l’Institut National du Cancer, ainsi qu’un guide patient pour l’aide à l’arrêt du tabac(5).

Références bibliographiques
1- Goucher G, Saad F, Lukka H, Kapoor A. Rapport de l’Association des urologues du Canada sur les meilleures pratiques : Diagnostic et prise en charge de la cystite hémorragique radique. Can Urol Assoc J 2019;13(2):15-23.
2- Association francophone pour les soins oncologiques de support (AFSOS). Effets secondaires urologiques radio-induits précoces et tardifs. 16 septembre 2016.  consulté le 11 mars 2024 [En ligne] https://www.oncopacacorse.org/sites/default/files/2016-09_ref_soins_support_effets_secondaires_urologiques_radio-induits_afsos.pdf  
3- Institut National du Cancer (INCa1). Effets indésirables possibles de la radiothérapie. consulté le 11 mars 2024 [En ligne] https://www.e-cancer.fr/Patients-et-proches/Les-cancers/Cancer-de-la-prostate/Radiotherapie-externe/Effets-indesirables-possibles .
4- Rigaud J, Hetet JF , Bouchot O. Prise en charge de la cystite radique. Progrès en urologie 2004;14 :568-572.
5- Institut National du Cancer (INCa2). Les consultations tabac et alcool. 6 mars 2019. consulté le 11 mars 2024 [En ligne]
https://www.e-cancer.fr/Patients-et-proches/Qualite-de-vie/L-arret-du-tabac-et-de-l-alcool

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