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Cystite radique précoce ou tardive

Qu’est-ce que la cystite radique ?

Les causes

La cystite radique est un effet indésirable possible en cas de traitement de pathologies lourdes comme les cancers de la prostate, de la vessie, du col de l’utérus ou de l’urètre. En effet, le traitement par irradiation d’une tumeur peut léser les tissus adjacents(1,2,3).
En fonction de l’état de santé du patient, de la zone traitée ou de la zone de rayon délivrée, la couche protectrice de la vessie peut être altérée de sorte que l’urine, qui est acide, entre en contact avec la paroi ce qui va occasionner des douleurs intenses. C’est la cystite radique.
Le risque est plus important lorsqu’une chimiothérapie est administrée de façon concomitante(2).

Les symptômes

Une femme sur deux est susceptible de ressentir des symptômes précoces au cours de la radiothérapie ou dans les trois mois qui suivent le traitement.


Ils se manifestent par :

  • des envies fréquentes et impérieuses d’uriner de jour comme de nuit
  • des brûlures lors de la miction (symptômes irritatifs) et/ou des douleurs.
  • des difficultés à uriner (symptômes obstructifs)
  • plus rarement une présence de sang dans les urines (hématurie)(3).

Dans la plupart des cas, ces manifestations sont légères à modérées et diminuent de façon spontanée dans les 4 à 6 semaines suivant la radiothérapie(2,4).
Ces effets secondaires sont attendus et directement liés à la dose totale de rayonnements délivrés, au volume de la zone irradiée, ainsi qu’au fractionnement des doses délivrées.
L’arrivée de nouvelles techniques de radiothérapie, comme la radiothérapie conformationnelle avec modulation d’intensité ou la radiothérapie guidée par l’image, a d’ailleurs fortement réduit le risque de ces complications(2).
Dans de rare cas, il est possible de contracter une cystite hémorragique radique (CHR). Le caractère chronique et récidivant de ces cystites impacte souvent considérablement la qualité de vie des patients. Les formes les plus sévères peuvent conduire à la formation de caillots et à une rétention urinaire aiguë susceptibles de menacer le pronostic vital(1,4).

À qui s’adresser ?

En cas de suspicion de cystite radique, il est important de consulter un professionnel de la santé pour obtenir un diagnostic précis et discuter des options de traitement appropriées.

 

Voici les spécialistes auxquels vous pouvez vous adresser :

Oncologue radiothérapeute :
Ce médecin spécialiste du traitement des cancers par radiothérapie est le plus à même de comprendre les effets secondaires de votre traitement et de vous orienter vers les meilleures options de prise en charge.

Urologue :
Un urologue est un médecin spécialisé dans les problèmes liés aux voies urinaires et au système reproducteur masculin. Ils peuvent diagnostiquer, traiter et aider à gérer les symptômes de la cystite radique.

Médecin généraliste :
Votre médecin traitant peut vous orienter vers les spécialistes appropriés et coordonner vos soins médicaux en fonction de vos symptômes et de vos antécédents médicaux.

Infirmier(ère) spécialisé(e) en oncologie :
Les infirmiers spécialisés en oncologie possèdent une expertise spécifique dans le traitement du cancer et peuvent vous fournir des conseils et un soutien pour gérer les effets secondaires de la radiothérapie, y compris la cystite radique.

N’hésitez pas à parler de vos symptômes et de vos inquiétudes à l’équipe médicale qui vous suit pendant votre traitement par radiothérapie. Ils peuvent vous aider à mieux comprendre la situation, vous fournir des conseils pour gérer les symptômes et vous orienter vers les spécialistes appropriés si nécessaire.

Comment prévenir la cystite radique ?

Le rôle essentiel de l’hydratation

L’état des connaissances actuelles ne permet pas de recommander de règles hygiénodiététiques capables de prévenir l’induction d’effets indésirables par la radiothérapie. Mais dans tous les cas, le maintien d’une bonne hydratation (au moins 1,5 L par jour) avec de l’eau non gazeuse est important pour conserver des urines claires et non irritantes(2,3).

Éviter tabac, alcool et autres excitants

Il est conseillé de limiter la consommation de café et de thé. L’arrêt du tabac et de l’alcool est également essentiel au cours des traitements du cancer car cela limite le risque de complications précoces comme tardives et apporte un bénéfice quel que soit le moment où l’on décide d’arrêter(3,5). Des consultations spécialisées d’aide à l’arrêt du tabac existent. L’équipe médicale qui vous suit saura vous orienter. Une liste des recours possibles est disponible sur le site de l’Institut National du Cancer, ainsi qu’un guide patient pour l’aide à l’arrêt du tabac(5).

Références bibliographiques

1- Goucher G, Saad F, Lukka H, Kapoor A. Rapport de l’Association des urologues du Canada sur les meilleures pratiques : Diagnostic et prise en charge de la cystite hémorragique radique. Can Urol Assoc J 2019;13(2):15-23.
2- Association francophone pour les soins oncologiques de support (AFSOS). Effets secondaires urologiques radio-induits précoces et tardifs. 16 septembre 2016. Consulté le 30 octobre 2024 [En ligne] https://www.afsos.org/wp-content/uploads/2016/12/Effets-secondaires-urologiques.pdf
3- Institut National du Cancer (INCa). Cancer de la prostate : Radiothérapie externe – Effets indésirables possibles. Consulté le 30 octobre 2024 [En ligne] https://www.e-cancer.fr/Patients-et-proches/Les-cancers/Cancer-de-la-prostate/Radiotherapie-externe/Effets-indesirables-possibles
4- Rigaud J, Hetet JF, Bouchot O. Prise en charge de la cystite radique. Progrès en urologie 2004; 14 :568-572.
5- Institut National du Cancer (INCa). L’arrêt du tabac et de l’alcool – Arrêter sa consommation de tabac et d’alcool. 19 janvier 2021. Consulté le 30 octobre 2024 [En ligne]
https://www.e-cancer.fr/Patients-et-proches/Qualite-de-vie/L-arret-du-tabac-et-de-l-alcool